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Wiskilt adventure - Confessions d'une frenchie en Ecosse

5 juin 2014

Episode 9: Comment je suis rentrée en France des étoiles plein les yeux

 

Mercredi 21 Mai je suis rentrée en France. Après neuf mois au pays de la tourbe et du malt, j’ai retrouvé le sol de mon cher pays. C’est étrange de voir qu’avec le recul, cette année est passée aussi vite qu’un battement de cil. J’ai été émerveillée, j’ai ri, j’ai visité, j’ai rencontré, j’ai pleuré et surtout j’ai changé. J’ai autant appris sur l’Ecosse que sur moi. Cette expérience humaine m’a permis de savoir que j’étais capable de me prendre en main, de me débrouiller seule dans un pays où je n’avais jamais mis les pieds. Cette confiance en moi renforcée est sans aucun doute ce que j’ai ramené de plus précieux dans ma valise.

Ce dernier article est aussi l’occasion de faire un petit bilan de l’année en reprenant la liste des choses que je voulais faire avant de partir. Ô joie, je constate que la plupart des challenges ont étés remplis :

  •  J’ai compris l’accent écossais, enfin l’accent de l’écossais sobre. Parce que l’écossais ivre ne parle ni anglais ni celte, il parle le « whiskysh ».Et je ne suis PAS revenue avec l’accent écossais ! Enfin, pas quand je suis sobre…
  • J’ai mangé du Haggis, et je n’ai pas été malade. J’en ai même redemandé ! C’est mangeable et même agréable tant que l’on ne sait pas ce qu’il y a dedans.
  • Mesdames, je suis au regret de vous confirmer que les hommes portent bel et bien un caleçon sous leur kilt. Au cours de plusieurs soirées dansantes spéciales Ceilidh (danse traditionnelle), j’ai eu la chance de pouvoir admirer des hommes en jupettes virevolter et sautiller sur le plancher. La gravité n’étant pas assez rapide, j’ai aussi pu apercevoir un bout de tissu sous leur kilt avant que leurs jupes ne retombent sur leurs cuisses musclées.
  • Je n’ai pas eu la chance d’assister aux Highlands Games, qui ont lieu en Août, mais j’ai pu visiter les Highlands à deux reprises.
  • Non, tous les Ecossais ne sont pas roux (mais une bonne proportion quand même), ex-aequo avec les blondes peroxydées. 
  • J’ai bel et bien visité les souterrains hantés de la ville, mais je n’ai pas rencontré de fantôme. Ils devaient en avoir marre de faire peur aux touristes  et ont sans doute pris des vacances.
  • Je n’ai pas appris à jouer de la Cornemuse mais j’en ai assez écouté pour toute une vie.
  • Je n’ai pas non plus arrêté de fumer, mais j’ai réduit (budget serré oblige).
  • J’ai pris l’apéro avec Nessie. Enfin, Nessie n’était pas là mais j’ai bu un verre à sa santé à bord du bateau qui faisait une croisière sur le Loch Ness.
  • J’ai travaillé quand même, voir plus que ce que je pensais, et je suis quasi certaine d’avoir validé mon année donc pas de soucis de ce côté-là.
  • Et surtout, je me suis mise à apprécier la bière, la vraie : des litres et des litres de Guiness et de Belhaven Best ont étés digérées par mon petit foie. Et ça, c’est un miracle.

J’ai même ajouté des activités à ma liste : visiter l’île de Skye, Cardiff, Bath, Newcastle et tant d’autres choses. J’ai fait des rencontres formidables, j’ai vu des choses magnifiques, j’ai fait des choses incroyables. Je me suis aussi tapée des hontes inimaginables. Je me suis même réveillée à côté d’une nana à poil.

 

.Et tout ça en neuf mois. 

 

cornemuse

 

J’ai hâte de connaître le sort de ce pays qui votera en septembre pour son indépendance. Après tout, peut être que le rêve de William Wallace finira par se réaliser.

 

Et quoi de mieux que de se quitter avec ce célèbre poème de Robert Burns, Auld Land Syne, mis en musique dans des dizaines de pays différents et connu par tous. La traduction française ne peut que vous être familière puisqu’il s’agit de la chanson traditionnelle Ce n’est qu’un au revoir. Ci dessous, ma version préférée de cette ode chantée par la chanteuse de folk écossaise Mairi Campbell. Je vous défie d'écouter cette chanson sans verser une larme.

 

Should old acquaintance be forgot
And never brought to mind
Should all acquaintance be forgot
And auld lang syne


For auld lang syne, my dear,
For auld lang syne,
We'll take a cup o' kindness yet,
For auld lang syne

And surely you will buy your cup
And surely I'll buy mine
And we'll take a cup o'kindness yet
For auld lang syne

We too have run around the slopes
And picked the daisies fine
We've londoned many weary foot
Since auld lang syne

For auld lang syne, my dear,
For auld lang syne,
We'll take a cup o' kindness yet,
For auld lang syne

We too have paddled in the stream
From morning sun to night
But the seas between us broad have roared
From auld lang syne

For auld lang syne, my dear,
For auld lang syne, We'll take a cup o' kindness yet,
For auld lang syne
We'll take a cup o'kindness yet
For auld langs syne

 

 Avec la traduction, c'est mieux:

 

 

Faut-il nous quitter sans espoir
Sans espoir de retour ?
Faut-il nous quitter sans espoir
De nous revoir un jour ?

Les jours du temps passé, ami
les jours du temps passé
Buvons ensemble à la tendresse
aux jours du temps passé

Nous avons voyagé tous deux
chaque jour d’un cœur léger
Tours et détours un long chemin
depuis le temps passé

Nous avons galéré tous deux
du lever au coucher
Océans nous ont séparés
depuis le temps passé

Voici ma main ami fidèle
donne ta main à l’amitié
Et nous boirons encore longtemps
aux jours du temps passé

Et tu offres le premier verre
et j’offre ma tournée
Buvons ensemble à la tendresse
aux jours du temps passé

 

 

Mairi Campbell and Dave Francis - Auld Lang Syne

 

Je me sers de ces mots pour dire au revoir à ma très chère Ecosse, qui m’a accueillie à bras ouverts et m’a tout donné. Voilà, mon Ecosse, buvons ensemble à la tendresse, aux jours du temps passé. Si ce n’est un océan, c’est une mer qui nous sépare aujourd’hui. Mais je refuse de te quitter sans espoir de retour, car j’en suis sûre, nous nous reverrons un jour.

 

« Aye Scotland, a’m tint without ye, see ye efter!»

Oui, Ecosse, je suis perdue sans toi, on se revoit très vite

 

 

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31 mars 2014

Episode 8: Comment j'ai poursuivi mon immersion écossaise

 

 

Dernier article publié le 26 novembre… Ais-je vraiment besoin de chercher des excuses ?

Pour ma défense, je n’ai pas arrêté du semestre. Mais promis, ci-dessous vous trouverez un joli résumé des cinq derniers mois !

 

Le retour au pays

 

Comme vous le savez, j’ai retrouvé ma très chère France à Noël, et ô joie, la gastronomie qui va avec. A peine arrivée, j’ai englouti des pains au chocolat, du foie gras, des baguettes, des galettes, du saumon, des cardons, du vin, du pain et du Boursin, comme on dit ! Le réveillon de Noël et du Nouvel An n’ont été que des excuses pour dévorer tout ce que la cuisine française pouvait m’offrir. Fallait bien que je compense pour les 4 mois qui venaient de s’écouler et anticiper les 5 mois à venir…

Vraiment, j’adore le Royaume Uni. C’est beau, c’est chaleureux, c’est vert. Mais y’a pas a dire : ils mangent n’importe quoi. Et surtout n’importe quand.

Le retour a été plutôt étrange, retrouver une routine perdue depuis plusieurs mois et surtout arriver dans une maison où l’on n’a encore jamais vécu est quelque chose d’assez déstabilisant.

C’est surtout le fait de savoir que, quelque part au loin dans un pays embrumé, on a aussi un chez-soi. C’est un peu comme si j’avais deux vies : celle d’ici et celle de là bas.

J’ai passé mes trois semaines vacances fantastiques entre Montélimar et Epinal, puis il a fallu rentrer.

 

Cours Forrest ! Cours ! 

 

Vous pensez bien qu’après m’être goinfrée pendant trois semaines et avoir fumé comme un pompier en France, il a bien fallu que je me remette en forme. Alors hop le régime et le sport. Oui, le sport, vous avez bien lu. Ceux qui me connaissent personnellement savent que j’utilise le mot ‘sport’ et le mot ‘je’ dans la même phrase de manière extrêmement occasionnelle… c’est-à-dire jamais. Je suis le genre de personne à faire de l’exercice en tournant les pages d’un livre ou en pianotant sur un clavier. Je me muscle les doigts quoi… Non quand même, parfois je regarde du sport à la télé, parce que c’est un peu fatiguant de regarder les autres courir !

Bref, j’ai décidé de faire des exercices de fitness tous les jours et de courir deux fois par semaines. Et j'ai survécu ! Bon, j’avoue que la première semaine, j’avais tellement de courbatures qu’ouvrir la porte du placard était devenue une sacrée épreuve physique. Mais plus je m’entrainais, plus j’arrivais à courir longtemps. Bon certes, j’ai du mal à dépasser les piétons tellement je cours lentement mais bon… C’est l’endurance et non la vitesse qui compte non ? Non ? La motivation alors ?

Et puis mince, laissez moi faire l’escargot !

 

J'ai aussi profité du début du semestre pour visiter la petite ville anglaise de Durham et sa cathédrale (où plusieurs scènes de Harry Potter ont été tournées - voir photos ICI) ainsi que pour expérimenter le Ceilidh, dance traditionnelle écossaise. C'était une soirée vraiment très sympa, et bien que les pas soient difficilesà retenir c'est très drôle de danser en groupe avec des inconnus. Au final tout le monde s'emmêle les pinceaux, mais c'est ce qui donne du charme à  la chorégraphie n'est ce pas? 

 

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 Puis les Perrier sont arrivés et là… ça a été le drame...

 

La famille ‘Perrierafeu’

 

Mi février, Mère-Catastrophe et Frère-Franglais sont venus me rentre visite. Et croyez moi la semaine a été riche en fous rires. Imaginez Mère-catastrophe et Miss Boulette Junior réunies, c’est forcément un cocktail explosif.

J’ai une petite anecdote à vous raconter mais je suis sûre que vous ne me croirez jamais.

 

 

Si ? Vous êtes sûr ?

 

Et si je vous dis que ma mère a déclenché l’alarme incendie de l’hôtel...

 

C’est véridique… Voyez, nous avons le même sèche-cheveux, qui s’avère ne pas être pas très ami avec les détecteurs de fumée britannique. C’est en voulant faire son brushing matinal que ma mère a enfumé la chambre et que l’alarme a raisonné dans tout l’hôtel. Ni une ni deux, on s’est retrouvées sur le trottoir en compagnie d’autres touristes qui nous ont regardées un peu comme mes camarades de résidence m’ont dévisagée à l’époque. Avec ma mère absolument morte de rire et ne parlant pas un mot d’anglais, c’est moi qui ai dû aller chercher le responsable de l’hôtel pour lui dire que, malheureusement, on avait enfumé la chambre. Enfin, qu'ELLE avait enfumé la chambre.

A part quelques anecdotes et incidents plutôt drôles avec le recul (avec 3 mois de recul…), la semaine c’est très bien passée. On a arpenté la ville de fond en comble (elle a du en photographier chaque satanée rue) et on a même passé une journée inoubliable dans les Highlands et au Loch Ness.

Leur visite m’a fait beaucoup de bien, c’était comme un petit bout de pays tricolore dans la grisaille hivernale écossaise.

 

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On a la classe sur le Loch Ness, non? 

 

 

Un voyage au bout du monde

Puis je suis partie trois jours en voyage dans les Highlands et sur l’île de Skye, une petite île au Nord-ouest de l’Ecosse. On a eu une tempête effroyable, digne d’un livre de Stephen King selon mes amies. Du vent, de la pluie, du tonnerre, des rafales qui t’empêche limite de tenir debout et un froid humide et glacial. Mais malgré les conditions climatiques désastreuses, l’île de Skye est le plus bel endroit que j’ai vu au monde.

C’est un petit morceau de terre relié à l’Ecosse par un pont, qui me fait beaucoup penser à l’Islande (les geysers en moins). Le paysage est somptueux : de grandes étendues désertiques avec une terre volcanique couverte d’une sorte de toundra verte et orange. Il y a des lacs à perte de vue et des ruisseaux d’eau glacée qui traversent l’île de part en part et dégoulinent des montagnes en laissant des traînées argentées. La mer est toujours visible au loin, d’un bleu sombre assez menaçant. Il y a très peu de trace de vie humaine, quelques petites villes et quelques chaumières dans la vallée, on penserait presque avoir remonté le temps. A l’horizon, il n’y a que de l’eau sous toutes ses formes : rivières, lacs, mer, brouillard, nuages et pluie. Il suffirait presque d’ouvrir la bouche pour boire une gorgée. La terre est glacée et peu fertile, mais si colorée que l’automne entier semble être imprimé sur le sol.

L’île de Skye, c’est un petit bout de terre vierge, un de ces rares endroits où la nature semble encore primer sur la civilisation. C’est un petit bout de paradis humide, mais de paradis quand même.

 

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Les Highlands abritent le même type de paysage : des collines pelées et ruisselantes, des cols enneigés, des vallées verdoyantes coincées entre deux falaises, des rochers couverts de mousse et un silence tellement profond qu’il donne l’impression d’être sourd. Les lacs, ou Lochs, sont aussi très impressionnants : ils sont d’un noir profond et semblent interminables. Leur surface est si lisse qu’ils ressemblent presque à une immense trainée de goudron. Et dans cette étendue noir ébène se reflètent les cols enneigés qui paraissent juste saupoudrés de sucre glace.  C’est un paysage si grandiose et si impressionnant  que l’on se sent néant.

 

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Je vous laisse regarder les photos que j’ai prises de ce voyage incroyable, parce que ma description ne saurait rendre justice à un paysage comme celui là = Photos 

 

Des visites, encore des visites !

 

Après la visite de ma mère et de mon frère ainsi que mon voyage dans l’Ecosse profonde, j’ai aussi reçu mon copain ainsi que mon père, ma belle mère et mon demi-frère. La semaine est passée extrêmement vite, ponctuée par des restaurants, des pubs et des visites en tout genre. C’est un vrai plaisir de faire visiter cette ville, et d’en raconter toutes les histoires et anecdotes. J’y ai tellement appris que je me sens l’étoffe d’un vrai guide touristique.

 

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Puis tout le monde est parti et j’ai repris le cours de ma vie !

 

Retour à la fac…

 

Après avoir passé des semaines à batifoler, il a bien fallu que je rattrape mon  retard à l’université. Deux dissertations de 2000 et 3000 mots à faire en 10 jours, en anglais, et sur deux sujets absolument ignobles : l’étude de la fréquentation des cinémas britanniques dans les années 50 et   l’impact de la littérature écossaise sur la peinture et la construction de l’identité au XVIII° siècle. Donc go pour deux semaines à la bibliothèque à écumer des livres poussiéreux et à boire du café instantané. La vie étudiante dans toute sa splendeur. Mais j’ai réussi ! Enfin, je ne sais pas encore si les notes seront au rendez-vous, mais en tout cas j’ai rendu mes travaux en temps et en heure.

Puis le semestre s’est poursuivi entre les cours, les sorties au pub, en boîte, ou simplement au salon de thé pour dévorer des Carrot Cakes après une journée d’étude. Et on est déjà le 31 mars…

 

Au programme, s’il vous plaît ?

 

Le semestre se termine dans quelques jours, une dernière semaine de cours et adieu les amphis. Il me reste deux semaines de vacances en Avril, puis une semaine de révision et un mois d’examen avant de rentrer en France. Sauf que je n’ai que trois examens donc j’ai largement le temps de les travailler ! Pour remplir mon agenda, j’ai donc prévu de partir 4 jours à Cardiff dans le pays de Galles, de faire un petit détour par Bath puis de rentrer une petite semaine à Epinal voir mon copain. De quoi m’occuper jusqu’à mi avril. Ensuite il me restera à passer mes examens et le 21 mai, je rentrerai définitivement en France.

Mais il me reste encore tellement de choses à voir ici ! Comme aller au zoo d’Edimbourg voir les pandas, visiter le Royal Botanic Garden, me balader dans le port de Leith, faire le marché de Stockbridge, visiter la Chapelle Rosslyn… J’espère que le beau temps sera au rendez vous, parce que pour l’instant il fait toujours un temps hivernal assez horrible et je ne suis pas prête de quitter ma doudoune !

 

 

Dire qu’il me reste moins de deux mois ici m’attriste et me ravie en même temps. Je n’ai pas envie de quitter cette ville, ni les gens que auxquels je me suis attachée, mais j’ai hâte de retrouver Lyon et la France en général. Ma micro chambre d’étudiante ici fait pâle figure à côté de mon appartement haussmannien de 75m² à Lyon…

Et puis un stage de deux mois au Dauphiné Libéré m’attend à mon retour. Ce n’est certes pas Le Monde mais c’est déjà un premier pas dans le milieu journalistique. J’ai hâte de découvrir tout ça !

 

____________________

 

Vous n’avez plus de raisons de vous plaindre, vous savez maintenant ce que j’ai fait ces derniers mois et ce que j’ai prévu de faire pour les prochains! 

Dernier rappel pour les photos ICI

 

 

See You !

 

 

 

26 novembre 2013

Episode 7: Comment je suis devenue une experte en histoires de fantômes

 

 

Hi there !

 

Je sais, je suis impardonnable. Des semaines et des semaines se sont écoulées sans que je donne le moindre signe de vie !  Mais j’ai été vraiment vraiment occupée ces derniers temps. De quoi écrire un bon gros article plein d’anecdotes !

 

Alohomora !

 

Je vous ai quitté quelques jours avant de visiter Alnwick Castle situé dans le Northumberlandshire (Angleterre), château du XIème siècle ayant notamment servi de décor pour Poudlard dans Harry Potter 1 et 2. Inutile de vous décrire mon excitation !

D’une part, j’allais pour la première fois poser le pied sur le sol anglais, et d’autre part la petite fille fan des bièraubeurres et des baguettes magiques allait enfin pouvoir refaire surface.

Le ton est donné : dès l’entrée dans le château un planning géant annonce un cours de balais volants pour l’après midi. Malheureusement, il est déjà complet. Mais dans une des cours du château, on pouvait emprunter des costumes et se déguiser en chevalier/princesse. Evidemment, on a sauté sur l’occasion et enfilé nos plus belles robes. Mes amies et moi avons même été attaquées par un dragon, mais un preux chevalier mexicain nous a sauvées.

 

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Un « guide tour » spécial Harry Potter nous a emmenées sur les lieux du tournage et le guide nous a raconté plusieurs anecdotes sur les acteurs du film. Vous vous rappelez de la  scène du cours de balais dans Harry Potter 1 où Harry poursuit Malefoy dans les airs pour récupérer le Rapelletout de Neville ? Et bien cette scène a été tournée au château.

Puis on a suivi un autre tour, un peu plus historique cette fois, où le guide a présenté l’extérieur du château. Il nous a aussi raconté une anecdote sympa que je me sens obligée de partager avec vous.

 

Il était une fois, au château d’Alnwick, un seigneur qui adorait les faucons. Il avait transformé le donjon du château en fauconnerie et se plaisait à contempler ses oiseaux de proie. Doté d'une grande bonté, il autorisait même ses gens à emprunter ses faucons pour une partie de chasse, avec une seule condition cependant : ramener le faucon. A celui qui faillissait à cette tâche, le seigneur réservait un châtiment terrible. Si le faucon était perdu lors de la chasse, l’emprunteur avait une journée pour le retrouver. En cas d’échec, il devait alors découper un morceau de sa propre chair et le piquer sur le toit de la Fauconnerie pour attirer l’oiseau. Si au bout du deuxième jour le rapace n’était pas revenu, l’homme devait de nouveau piquer un morceau de peau. Et ainsi de suite le troisième, quatrième, cinquième jour, jusqu’à ce que le faucon revienne attiré par l’odeur de viande fraîche. Et s’il ne revenait jamais, le pauvre homme était condamné à se dépecer en entier jusqu’à ce que mort s’en suive.

 

Ceci est une histoire vraie.

 

Voir les Photos

 

Les amis, les amis

Puis un couple d’amis de Lyon est venu me rendre visite quelques jours. Une vraie joie de retrouver ses proches après plusieurs mois d’insertion en terre inconnue. J’ai enfilé le costume du parfait guide (gratuit en plus) et je leur ai fait faire le tour de la ville, du vieil Edimbourg hanté en passant par les rues commerçantes de la New Town. J’ai même eu l’occasion de découvrir de nouvelles choses avec eux, comme Cramond Island. C’est une petite île à ¾ de bus du centre ville que l’on ne peut accéder qu’à marrée basse. Une fois arrivé sur place, on a patienté une petite heure sur une plage sauvage jusqu’à ce que la mer se retire et on a pu traverser sur un petit chemin bétonné encore couvert d’écume et de coquillages. L’île est minuscule et déserte. Juste couverte d’arbres et de buissons. Mais la vue est magnifique, vous pourrez le constater en regardant les photos. Les couleurs de la nature y sont tellement éclatantes qu’elles paraissent presque irréalistes. J’ai pris une photo que j’aime beaucoup, celle où le jaune puis le vert de la mousse sur les rochers contrastent avec le bleu vif du ciel. Je vous ai déjà dit que j’adorais ce pays ?

 

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Et vous savez quoi ? J’ai réussi à remplir 3 défis.

 

  • J’ai mangé du Haggis
  • Je n’ai pas été malade
  • Je suis allée dans les souterrains d’Edimbourg

 

Pour commencer par le Haggis, j’ai même trouvé ça super bon. Bien sûr, ce n’est pas de la French ‘cuisine’ dans le sens où ce plat n’est pas très raffiné. Mais même si ça pèse sur l’estomac c’est délicieux. Dans le restaurant où je suis allée, il était servi sous forme de hachis parmentier, avec une couche de purée de pomme de terre et de patate douce, puis une couche de haggis (c’est en fait de la viande hachée épicée) et de la sauce au Whisky. Une bonne bière pour faire glisser tout ça et vous obtenez un repas écossais digne de ce nom ! Dans ce même restaurant j’ai aussi goûté les fameux Fish and chips (qui n’est autre que du poisson pané frit et des frites) mais servi avec une sauce petit pois/menthe et une sauce tartare. Simple, gras mais efficace !

 

Le Ghost Tour

 

Comme je vous l’ai dit, j’ai aussi eu l’occasion de descendre dans les souterrains de la ville. La French Society a organisé la veille d’Halloween un ‘tour fantôme’ avec un guide qui nous a emmené dans les voûtes. Mais pour comprendre quel est l’intérêt de descendre dans ces voûtes souterraines, petit topos historique :

La révolution industrielle du 18ème siècle a engendré une vague de migration vers les villes, qui pour les ruraux véhiculaient l’idée d’opportunité : opportunité de travail, de meilleures conditions de vie et d’ascension sociale. Ces vagues d’immigration urbaine dans les années 1750, en plus exacerbées par  la famine irlandaise et écossaise, ont étés si rapides et si soudaines que les villes et les infrastructures urbaines n’ont pas eu le temps de s’adapter à l’afflux de population. Les villes sont vite devenues surpeuplées,  et la demande de travail et de logement a vite dépassé la demande. Résultat : des travails en usine sous payés, des logements d’une seule pièce a vivre surpeuplés et au loyer extravagant, des conditions de vie et d’hygiène déplorable vue que la ville n’avait pas encore de système d’égout et du coup , des épidémies et des taux de mortalité qui explosent. Valait mieux rester à la campagne non ?

Vous allez me dire, quel rapport avec les souterrains ?

Et bien, voyez vous, suite à l’arrivée en masse de migrants ‘pauvres’, les classes supérieures ont commencé à se sentir à l’étroit et ont commencé à déménager à l’extérieur de la ville dans les quartiers résidentiels. C’est à ce moment que l’on a commencé à construire la New Town, destinée à accueillir les  plus riches dans de luxueuses maisons aérées, en contradiction avec la Old Town, surpeuplée et dangereuse. Les deux Edimbourg n’étaient reliées que par des ponts, comme celui de South Bridge, qui ont étés construits par-dessus la veille ville. Par exemple, quand on marche sur ce pont et qu’on regarde au-dessous, on peut voir des rues très sombres et très étroites appelées ‘closes’. Et comme la Old Town manquait encore désespérément de place, on a aménagé les fondations de ces ponts qui surplombait la ville. Et ces fondations mes amis, sont devenus les souterrains, ou voûtes d’Edimbourg. Ce sont vite devenus les endroits les plus mal famés de la ville, sombres, humides, où ceux qui n’avaient pas de quoi payer un loyer venaient s’entasser. Certains riches venaient même s’y retrouver pour se livrer à des pratiques occultes comme le Hellfire Club. Bref, c’était un endroit pas du tout cool où des centaines de personnes sont mortes de faim, de maladies ou ont étés assassinées par William Burke qui revendaient leurs corps à l’école de médecine

 

(je vous raconterais cette histoire un jour)

 

 

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Et ben moi, je suis descendue là dedans !

 

La guide nous a emmené dans ces souterrains avec pour seule lumière sa mini lampe de poche et nous a raconté des histoires effrayantes de choses qui se seraient passées dans ces voûtes et qui pourraient expliquer pourquoi elles sont hantées. Je vous le dit, j’étais pas super à l’aise. Il faisait très chaud, humide, l’eau suintait sur les murs et ça sentait le mort (au sens propre comme au figuré). Je ne sais pas si c’était parce que l’endroit était effectivement hanté que je me suis sentie aussi mal ou si  c’était l’effet psychologique de savoir ce qui s’y était passé. Mais n’empêche, j’avais juste envie de sortir ! Le groupe était rassemblé autour de la guide qui expliquait comment un jour, une touriste avait été possédée et j’étais  la dernière tout au fond. J’avais l’impression d’entendre des bruits de pas derrière moi, c’était plutôt flippant. Puis nous sommes enfin ressorti de ces voûtes pour aller au Greyfriar’s Cemetery, le cimetière le plus hanté de la ville. Pour l’anecdote, ce cimetière avait longtemps été fermé au public parce que de nombreuses personnes y ont étés agressées, en sont ressorties avec des marques, des bleus, des griffures. Le mausolée de Mackenzie serait soit disant à l’origine de ces agressions. Il faut savoir que le Mackenzie Poltergeist est connu pour être le phénomène paranormal le plus documenté au monde. Entre 1990 et 2006, 350 attaques ont étés reportées ainsi que 170 cas de personnes ayant perdu conscience dans le cimetière. En 1998 un SDF qui a voulu se réfugier du froid en s’abritant dans le mausolée a été retrouvé mort. Du coup, un prêtre exorciste y a été envoyé pour purifier l’endroit : après être entré dans le cimetière, il a refusé de pratiquer son exorcisme parce qu’il sentait des forces démoniaques beaucoup trop puissantes et craignait pour sa vie. Il est mort une semaine après d’une crise cardiaque.

 

Sympa hein ?

 

Bref, le cimetière a fini par être ré ouvert et j’y suis allée bien volontiers. Je suis même rentrée dans le fameux mausolée où le monsieur est mort. Et où, accessoirement, une touriste a failli mourir étranglée par un fantôme.

 

Mais la question est = pourquoi ce cimetière est-il si hanté ?

 

Il était une fois au 17ème siècle, des écossais d’Edimbourg qui n’aimaient pas leur Roi. Ils se sont alors alliés et ont écrit une lettre à leur très cher monarque pour râler un peu. Sauf que ce dernier n’a pas bien apprécié que de vulgaires écossais en kilt remettent en cause son autorité divine et a donné pleine autorité à Monsieur Mackenzie pour les punir. Monsieur Mackenzie était très très méchant. Il savait que les gens adoraient les exécutions publiques, mais il voulait pousser la punition encore plus loin et changer un peu. Parce que ça faisait des siècles qu’on faisait des pendaisons sur la place publique et du coup c’était pas assez exotique.

Du coup, il a décidé d’emprisonner ces rebelles en jupette dans une partie du cimetière clôturée par de hauts murs en pierre. Il les a laissés là 5 mois, enchaînés à moitié nu, leur donnant juste assez d’eau et de nourriture pour qu’ils survivent. Bon, la plupart sont morts de froid quand même.  Et ceux qui ont survécus ont étés exécutés de toute façon. Les corps ont été enterrés à cet endroit. Et leur bourreau, Mackenzie, a décidé de faire construire son mausolée dans le même cimetière que ces victimes pour se faire enterrer à côté d’eux.

 

=> On comprend donc pourquoi y’a autant de mouvement paranormal dans ce cimetière, sûrement à cause d’une baston entre fantômes…

 

Hallowe’en

 

Pour continuer sur la lignée de l’horreur, parlons un peu d’Halloween. Comme vous pouvez vous en douter, les écossais sont loin d’être les derniers à célébrer Halloween. Début octobre les vitrines étaient  déjà ornées d’araignées en plastique et de citrouilles. Des dizaines de soirées étaient organisées ce fameux 31 octobre mais nous avons décidés d’aller à Teviot (le fameux mini Poudlard du campus), décoré en maison de l’horreur pour l’occasion. A cours d’imagination, j’ai enfilé un legging, un haut, des bottes et un masque de chat pour devenir Catwoman (super terrifiant). J’avoue avoir été surprise par l’imagination de certains que j’ai croisé pendant cette soirée. J’ai croisé Pikachu, la reine des Cœurs, Jack Sparrow, Beetlejuice, Frankenstein, Xéna la guerrière et des centaines de zombies et autres cadavres en décomposition. C’était cool.

 

 

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Puis mes amis sont rentrés et mon copain est venu me rendre visite. Qu’est ce que ça m’a fait du bien de tous les revoir ! C’était comme un petit souffle de France même si c’était très court. Je me rappelle de l’alarme incendie qui nous a réveillé tous les deux à 4h du matin et je le revois encore sous la couette et totalement paniqué tandis que j’avais déjà enfilé mes bottes et mon manteau pour sortir. Et ouais, j’suis une vraie pro de l’alarme incendie maintenant.

 

Et pour l’anecdote, j’ai réussi à caser Vanjul ! Yep, avec une copine française que j’ai rencontrée ici. Je suis plutôt fière de moi sur ce coup ! Et puis, des cuisses de grenouilles au curry, ça doit pas être mauvais hein ?

 

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Des visites et encore des visites !

 

J’ai aussi un peu bougé dans le pays. Des associations d’étudiants proposent souvent des day-trip pour visiter une ville ou un site pendant une journée. Je suis allée à Aberdeen, 3ème ville d’Ecosse, mais bon un peu déserte. Rien d’exceptionnel. Puis j’ai fait Newcastle, au nord de l’Angleterre, qui est une ville super sympa. Beaucoup de monde dans la rue, une ambiance chaleureuse, une architecture entre l’ancien et le moderne : j’ai adoré ! C’était aussi drôle de voir des vendeurs de fromage français et de tartiflette à emporter dans le marché de Noël de la ville. Petit à petit, je découvre de nouvelles choses sur le Royaume Uni, de nouvelles villes, de nouveaux châteaux, de nouvelles histoires. Et j’aime ça !

 

Edinburgh Christmas

 

Et comme Noël approche, la ville se pare de toutes sortes de lumières et de décorations féériques. Le marché de Noël a été inauguré dimanche et l’on y trouve sensiblement la même chose qu’en France : des bijoux, des accessoires, de la bouffe, des décorations de Noël etc. On a aussi attendu un feu d’artifice qui n’est jamais venu, mais c’était drôle quand même.

 

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J’espère que ces petites anecdotes vous ont plu. Ce qui est fou ici, c’est que chaque rue de la vieille ville regorge d’histoires de fantômes. C’est ce que je vous disais dans l’article précédent : le passé est partout.  J’ai des dizaines d’anecdotes de ce genre à raconter, des anecdotes dont la frontière entre histoire vraie et légende urbaine est impossible à distinguer. Mais je garde sous la main l’histoire de pilleurs de tombe, du Dr Knox, de la peste à Mary King’s Close, de l’arrachage d’oreille des voleurs et de Sir Wallace. Après tout, faut bien que je trouve un moyen de vous faire revenir lire mes futurs articles !

 

 

Mon semestre se termine fin novembre, puis j’ai deux examens mi décembre et je rentre enfin au bercail à partir du 21. A moi le foie gras et la bûche de Noël !

 

 

Pour voir les photos : c’est ICI

 

 

 

SEE YA !

 

 

 

PS: J’aimerais dédier cet article à Ferdinand Le Pottier, un camarade de ma promo à Sciences Po qui est tragiquement décédé dans un accident de voiture alors qu’il était en érasmus aux Etats Unis. Une pensée à ses proches et à sa famille

 

14 octobre 2013

Episode 6 : Comment j’ai déclaré ma flamme à la ville de ma vie

 

 

Je sais que mes articles s’espacent de plus en plus, mais la vie étudiante n’est pas toujours passionnante. Je suis au regret de vous avouer que cette semaine aucune météorite n’est tombée sur ma tête, qu’aucun lutin en kilt ne m’a soutiré d’argent pour s’acheter des fish and chips ou encore qu’aucun fantôme victorien n’est venu toquer à ma fenêtre. Et je le vis bien. Parce que je sais que l’intensité des premières semaines n’est pas prête de s’essouffler. Chaque jour est fait de nouvelles rencontres, de nouvelles découvertes, de nouvelles surprises certes anodines mais tellement enrichissantes.

L’Ecosse est connue pour être le pays de la pluie et de la grisaille. Mais moi je vois du soleil partout. Il est difficile de comprendre ce que ce pays a à offrir lorsque l’on y a jamais mis les pieds. Mais ici tout à une âme, tout est à couper le souffle. Pour moi Edimbourg est plus une personne qu’une ville. Il y règne une présence que je n’ai jamais ressentie nulle part ailleurs. Peut être que la ville est vraiment hantée après tout. On peut y sentir le poids de chaque vie passée. Ce n’est pas la même présence historique que peut dégager Paris par exemple, où chaque bâtiment rappelle à la fois la splendeur et la violence de l’histoire française. Il suffit de marcher dans la vieille ville d’Edimbourg pour visualiser les tavernes bondées, les gens déambuler dans les rues pavées étroites et sinueuse du 18ème siècle.

La ville est juste vivante, au sens propre comme au sens figuré. Et je pense que les nombreux cimetières qui peuplent tous les recoins de la ville n’y sont pas pour rien. Il y règne ce petit quelque chose que je ne saurais décrire mais qui fait du passé une partie du présent. Un passé violent, gothique, médiéval et mystérieux qui donne à la ville toute sa saveur. Et, c’est idiot mais je crois que ce qui permet à l’aspect authentique et historique de se dissiper dans chaque pavé de chaque rue, c’est l’absence de métro. A Edimbourg, il n’y a ni métro, ni tramway. Chaque déplacement se fait en bus ou à pied. Et comme c’est une ville à taille humaine, tout le monde marche. Pas de routine métro, boulot, dodo. Chaque jour il faut marcher avec les gens sur le trottoir, se dire bonjour, apprécier la beauté du quartier pour passer le temps. Pas de rames bondées et sales, pas de squatteurs, pas d’insécurité le soir, pas de sièges en plastiques fluo. Le contact que l’on a avec les gens ici ne se limite pas à « pardon, excusez moi, je voudrais sortir » ou à un simple échange d’odeur de dessous de bras dans la rame de 18h30. Ici, quand tu sors fumer une cigarette devant le pub et que tu n’engages pas la conversation avec le fumeur d’à côté, tu es mal poli. Les conversations s’engagent si naturellement que tu n’a même pas besoin d’y penser. Sans vouloir faire de cliché, je pense que la bière et la pluie sont le ciment de la vie sociale écossaise. Lorsqu’il ne fait pas beau, les gens se réunissent dans les pubs, boivent, mangent ensemble et c’est aussi simple que cela.

Et je crois que l’on peut déjà comprendre beaucoup de choses concernant ce pays lorsque l’on sait que son emblème est une licorne. Cela peut paraître ridicule, mais je trouve que rien ne saurait mieux représenter l’Ecosse que cet animal légendaire.

 

 

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Bon, je laisse tomber ma plume  mélancholique pour  reprendre  mon Bic et mon ton habituel !

 

 

Il y a deux semaines je suis allée visiter Linlingowth Palace et le château de Stirling. En arrivant à la première étape du voyage, j’ai vu ce qui, pour l’instant, est ce que je peux appeler le paysage le plus incroyable que j’ai jamais vu. Imaginez, un palais en ruine, un vallon verdoyant, un lac couvert de brume si épaisse qu’on ne distingue même pas l’eau, et des rayons solaires qui illuminent ce paysage. Vous trouverez des photos du voyage, mais même le meilleur des appareils photos ne sauraient rendre hommage au paysage que j’ai vu. La brume était si épaisse et si haute dans le ciel qu’on pouvait voir très distinctement deux ciels : celui brumeux et opaque, puis plus haut un bleu immaculé. La brume était tellement épaisse que j’ai mis un moment à distinguer le lac qu’elle dissimulait. Les barques semblaient voler dans le ciel. C’était juste incroyable à voir.

Puis nous sommes remontés dans le bus pour aller visiter le château de Stirling. J’ai été plutôt déçue, mais en même temps rien ne pouvait égaler le paysage de la matinée. Le château était situé en hauteur, donc la vue sur la vallée était agréable. Mais il avait été beaucoup trop rénové et tout le charme médiéval avait disparu. Ce qui avait autrefois été l’un des châteaux les plus anciens et les plus imposants d’Ecosse n’est guère plus qu’une attraction à touriste désormais.

 

 Photos ICI

 

J’ai aussi rejoint la French Society pour plusieurs « films nights » où ils ont diffusés Intouchables et Coco avant Chanel dans un bar. Le Banshee Labyrinth est connu pour être le pub le plus hanté d’Edimbourg. Au sous sol on peut visiter les anciennes salles de tortures, à l’étage tout est noir, et des cadres représentants des personnes normales sont accrochés un peu partout. Sauf que lorsqu’on regarde le cadre d’un angle différent, les visages se transforment et ressemblent à des zombies ou des fantômes. C’est plutôt amusant.

 

Et puis, je suis encore sortie en boite avec ma copine Louise et Vanjul 

    

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Mais je suis plutôt blindée de travail en ce moment. J’ai rendu mon premier devoir lundi, une analyse de document sur l’amélioration des conditions de vie des paysans de Grande Bretagne au 18°siècle. Puis je dois en rendre un autre ce lundi, une nouvelle analyse de texte sur les évictions qui ont eu lieu dans les Highlands au 19°siècle. Les sujets sont difficiles et peu avenants, mais le travail de recherche est plutôt intéressant. J’ai appris plus de choses sur le Royaume Uni en un mois ici qu’en 20 ans en France ! Et d’autres « essays » m’attendent pour le mois de novembre …

 

Cela dit, vous me connaissez, ça ne m’empêche pas de sortir loin de là ! Samedi j’ai retrouvé ma petite bande de copines pour marcher jusqu’à Calton hill. C’est une petite colline dans la ville qui permet d’avoir une superbe vue sur la cote. Puis, pour se réchauffer, parce qu’il commence à faire sacrément froid (maman, envoie moi des chaussettes) on a décidé d’aller boire un bon thé au Elephant House. C’est le fameux café ou JK Rowling a écrit Harry Potter. L’endroit est super chaleureux et les gâteaux juste à tomber (bien que 4,50 euros la part, ça fait mal). Le + : dans les toilettes femmes, les clientes ont recouverts les murs de graffitis et de déclaration d’amour à Harry Potter. Puis avec les filles on a passé la soirée à manger des pizzas et de la glace en badant sur nos mamans et nos copains qui nous manquent tant. Mais c’était sympa !

 

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J’ai aussi passé une soirée chez Vanjul avec ses amis. C’est une des rares soirées où je me suis vraiment retrouvée en « territoire inconnu », sans français, ni belge, ni québécois à qui j’aurais pu chuchoter des médisances sur la tenue vestimentaire des autres invités. Nada. J’étais coincée entre deux écossais, plutôt gentils hein mais avec un accent incompréhensible. Et avec quelques verres de vin dans le nez, c’était plus du chinois que de l’anglais. La preuve, quand l’un deux m’a demandé si j’étais français je lui ai dit « oui, comment tu sais, c’est mon accent qui m’a trahi ? » et il m’a répondu « non non, c’est la forme de tes oreilles, typiquement françaises ». J’ai rigolé, mais je crois qu’il se foutait de ma gueule…

 

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Enfin bon, sinon j’ai fini mon week end en partageant un brunch avec deux amies anglaises que j’ai rencontré dans l’un de mes cours. On est allée dans un salon de thé typiquement anglais, avec des napperons fait en crochet, de la tapisserie à fleurs, de vieux portraits accrochés aux murs et une petit service à thé trooop mignon. On a commandé les fameux « club sandwich », tout mini, coupé en triangle, un scone aux raisins secs/confiture/crème puis un thé africain juste délicieux. Bon on a l’impression quand je parle que je passe mon temps à manger. Mais rassurez vous, en semaine c’est légumes bouillis et poisson ! En tout cas j’ai passé un super moment en leur compagnie et ce petit salon de thé reste bien gravé dans un coin de ma tête. Je compte bien y remettre les pieds !

 

Allez, je vous laisse, je dois lire un article sur les croyances populaires et l’éducation en Grande Bretagne au 18ème siècle …

 

 

SEE YA !

 

 

PS : le lien ICI pour les photos de Linlingowth Palace

PS1 : merci à tous pour vos chaleureux commentaires, ça fait plaisir de savoir que ce que l’on écrit est lu et apprécié ! 

PS2: samedi je vais en Angleterre visiter Poudlard, j'ai hâte de vous raconter ça ! 

25 septembre 2013

Episode 5 : Comment je me suis réveillée à 3h du matin avec une fille nue dans mon lit (ceci n’est pas un coming-out)

 

 

Cette fois j’en ai la certitude, on m’a jeté un sort ! Toutes les semaines j’ai l’impression que des trucs juste incroyables m’arrivent. Entre la rencontre avec l’indien, le coup de l’alarme incendie et cette anecdote juste amazing que je vais vous raconter dans cet article, vous allez sûrement croire que j’invente tout ça juste pour satisfaire mes lecteurs. Le pire, c’est que c’est faux. Croyez moi, j’aurais préféré que l’histoire de l’alarme incendie ne soit qu’une invention de ma part … Bref, je vous promets que l’anecdote qui va suivre est l’exact récit de faits réels !

 

 

Je vous ai donc laissé la semaine dernière après une succession de soirées au pub et une sacrée honte. Ben disons que cette semaine n’a pas été très différente de la précédente ! Sauf que là, ce n’est pas moi qui me suis pris une honte internationale ;) Vous avez hâte de savoir ce qu’il s’est passé hein ? Mais non, je vais vous faire mariner jusqu’à la fin de l’article. Et interdit de sauter les paragraphes pour y arriver plus vite ! Non mais dit !

 

Le french teacher

 

Vous vous rappelez de mon ami Vanjul ? Et bien figurez vous qu’il rêve d’apprendre le français. Il connaît déjà quelques expressions, et d’ailleurs il ne dit jamais « fuck » mais toujours « putain », parce que d’après lui c’est pouvoir être grossier sans que personne ne le sache. Il me fait donc toujours mourir de rire quand il s’énerve en anglais pour lâcher un « putiiin’ » en fin de phrase. Bref tout ça pour dire que nous avons passé un deal : je lui apprends le français et en échange il relit mes copies pour les fautes d’anglais. Intelligent hein ? Oui je suis plutôt fière de moi sur ce coup là, je m’en suis frottée les mains pendant 10minutes. Enfin, ça c’était avant. Motivée, j’ai passé deux heures à essayer d’élaborer un semblant de cours de français pour grand débutant. Et je me suis vite rendue compte que j’allais galérer autant que lui. Va expliquer en anglais à un type qui sait dire juste « putain » ce qu’est la différence entre le sujet, l’objet direct, le pronom réflexif, l’article défini et l’article indéfini… ET surtout, pourquoi les noms sont genrés ! Ben oui, en anglais tout est défini par « the », genre the street. Y’a pas à savoir si on dit le rue ou la rue. Je le voyais déjà me demander en s’arrachant les cheveux « mais c’est qui le con qui a dit qu’une table c’était une forcément une fille ! ». En même temps il a pas tort… J’ai pas hâte d’arriver à l’étape où il faudra lui expliquer qu’on dit « ils sont là bas » en parlant d’un groupe de filles juste parce qu’il y a un mec avec elles, sans quoi la virilité du type en prend un coup… Qu’est ce que la langue française est macho en fait !

En professeure attentionnée, je suis arrivée chez lui avec deux pages de notes intitulées « How to teach English to an Indian Boy » et deux cappuccinos bien chauds. J’avais même pris deux nougats pour le récompenser de ces efforts ! Tout compte fait, on a bu les cafés, papoté et regardé des séries toute l’après midi sans ouvrir le cahier… Partie remise !

 

 

La International Student Party

 

Jeudi dernier était organisé une soirée étudiante dans une boîte juste à côté de chez mon ami le mangeur de curry (rhoooo ça va, on peut bien rigoler… il m’appelle bien Miss  Cuisse de Grenouille des fois !). Et puis de toute façon, moi le politiquement correct je m’en tape ! Oui Monsieur, je m’en tape, faut bien appeler un chat un chat. C’est le politiquement correct qui est discriminatoire au fond! Bon, je m’éloigne un peu du sujet. Je disais donc que nous avions prévu (mes amies frenchies et moi) de nous rendre à cette fameuse soirée. Vanjul habitant en face du dit club, nous sommes allées chez lui en avance pour boire quelques verres (de coca… sans rien avec…promis…) avant le début de la soirée. On s’est donc retrouvés à 7 français en tout (mes amies et deux en plus), deux polonais, deux indiens et un finlandais autour d’une micro table basse à boire du Candy Up à la fraise et à fumer des cigarettes en chocolat (j’te jure c’est vrai !). En plus si on arrivait avant 23h30 au Cav Club, l’entrée était gratuite. Pas de soucis, on voyait le club depuis la fenêtre de Vanjul.

Tu parles, on est arrivé à 23h32 et on a payé. Et oui. Un conseil, faites attention avec le Candy Up, y’a pas que du lait dedans ;)

Sinon la soirée était juste magique. A l’arrivée (après avoir payé £5), on nous a remis un mini drapeau auto collant correspondant à notre pays d’origine du coup on pouvait reconnaître nos compatriotes en un clin d’œil. Et comme c’était une soirée « internationale », on eu droit à des cadeaux du DJ type « Aïcha », des chansons indiennes à la Bollywood, au Village People etc. Mais du coup c’était super sympathique. Et puis en plus, il s’est avéré que Vanjul avait un amis suuuuuuper riche qui adorait acheter des bouteilles en boîte. Et vas y qu’il commande deux bouteilles de Champagne (euuh… du Champomy en fait), une bouteille de vodka (sans alcool évidemment) et des verres qu’il se met à offrir en veux tu en voilà. Que demande le peuple ?  Hé, arrêtez de me fixer avec ces yeux moralisateurs, vous auriez fait pareil ! Sérieusement, j’ai jamais passé une soirée aussi dingue en boîte. J’ai failli me faire virer par le videur parce que je fumais pas assez vite ma clope (en chocolat) à son goût, j’ai fait un « hug » au clone du chanteur de LMFAO en provenance du Maroc, et je suis même tombée Héloïse, la vieille connaissance montilienne déjà retrouvée dans l’avion. Décidément je crois que je suis destinée à la croiser dans tout Edimbourg !

Puis nous sommes rentrés à la fermeture de la boîte, bien contents de constater que mangeurs de curry, de grenouille, de tapas, de nems ou de nachos, on aimait tous faire la fête de la même manière.

 

Ci-dessous une photo de la soirée et la vidéo (cliquez sur la photo pour accéder à Youtube) qui a été tournée par les organisateurs. Mon pote Vanjul y apparaît au tout début, et au moins 3 fois après. Je me demande s’il a pas passé sa soirée à suivre le caméraman !

 

edinburgh fiesta

 

Autant vous dire que le lendemain j’ai comaté toute la journée, en me disant que plus jamais je ne boirais de Candy Up fraise et de Champomy.

 

Ma résolution a presque tenu 24h.

 

 

Let’s go to the Museum

 

Voulant éviter de passer deux jours à nous remettre de cette gueule de bois, avec les filles nous avons décidé d’aller visiter la Scottish National Gallery. En arrivant devant le musée, un groupe jouait de la musique et des dizaines de personnes dansaient (voir photo). C’était super sympa à voir, et très chaleureux. En ce qui concerne le musée en lui-même, bah, pas terrible. La visite est torchée en à peine une heure, les tableaux sont sombres et déprimants. J’ai juste été ravie de pouvoir admirer en vrai The Kiss de Rodin, que je ne savais même pas exposé dans cette galerie. Puis nous nous sommes baladées sur George Street et j’ai même croisé un petit elfe en Kilt (mais il me faisait peur, j’ai pas osé valider le défi n°5). Et une jolie mariée avec son monsieur en jupette. Non, c’est pas une légende, les hommes en kilt sont partout ici ! Une invasiiiioooon de jupettes en Tartan, de chaussettes longues et de petites sacoches poilues (je parle vraiment de sacs là…).

 

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The Finnigan’s

 

Puis le soir nous sommes retournés dans notre bar, qui je pense, deviendra notre QG pour savourer les délicieuses bières écossaises. L’ambiance y est toujours aussi festive et chaleureuse, la bière toujours aussi fraîche et moi, toujours aussi bourrée ! (Mamie, c’est une blague hein).

Ayant encore passé une soirée bien arrosée mouvementée, j’ai voulu prendre mon dimanche matin pour faire la grasse matinée et lézarder dans mon lit. Ô rage, ô désespoir quand cette foutue de con de merde d’alarme incendie s’est mise à brailler nous alerter à 8h du matin ! Pour un con qui avait mis trop de déodorant ! Non mais sérieux ?? Alors maintenant on ne peut ni se sécher les cheveux ni se mettre de l’anti transpirant sous les bras ? J’hallucine… Et puis cette conne a re sonné lundi soir vers 20h alors que je cuisinais. Et du coup j’ai cramé mon poulet  et du coup, ben j’ai mangé de la soupe.

 

La fameuuuuuse anecdote

 

Ouiii ça y est vous y êtes ! Bravo, quel courage d’avoir lu toutes mes petites histoires sans les sauter pour arriver directement sur ce paragraphe ! Pour ceux qui sont passés directement à l’anecdote, franchement vous abusez. Je m’évertue à trouver des blagounettes sur mon quotidien pour vous faire rire, et vous ne les lisez même pas ! Honte à vous.

 

Donc l’histoire en question s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi. Je dormais à points fermés (rappelez vous, j’ai pas eu ma grasse mat’) quand un bruit de porte à 3h du matin me fait sortir de mon sommeil. Les yeux entrouverts, je vois ma porte s’ouvrir et une silhouette de femme (qui me semble très peu vêtue) entre dans la chambre. La plupart d’entre vous auraient sûrement bondi de leur lit en hurlant Va De Retro Satanas ! Mais j’étais encore dans un demi sommeil et je ne savais pas si je rêvais ou si c’était la réalité (bien que rêver de nanas nues ne m’arrive pas si souvent…). C’est quand j’ai senti ma couette se soulever et la fille s’allonger sur mon matelas à poil à côté de moi que je me suis effectivement dit que quelque chose clochait. Je suis restée figée 3 secondes à me demander ce que c’était que ce bordel puis je lui ai tapoté l’épaule en lui disant « Skiouuze mi, who arrre youu ? ». Oui, demander « excuse moi, t’es qui ? » à quelqu’un qui se faufile à poil dans votre lit à 3h du matin, c’est presque trop poli pour la situation. Mais je sais rester une Lady en toute circonstance, voilà tout ! La nana m’a répondu « I’m Sylviiiaaa » d’un ton blasé et s’est enroulé sous la couette. Nouvelle tentative, je retapote son épaule en lui disant « Hum, Whaat are youu doing ? » genre « euuh excuse moi, mais tu fais quoi ? ». Et là je l’entends me répondre d’une voix pâteuse « I’m just sleeepiiing ». Autrement dit « je suis juste en train de dormiiir ».

 

Euh ok meuf, tu dors, y’a pas de soucis, c’est un besoin naturel, même vital. Mais bordel qu’est ce que tu fous à poil sous ma couette ???

 

Ça c’est ce qu’une personne normale aurait dit. Mais j’étais tellement hallucinée par la situation que je lui ai simplement soumis l’idée que, éventuellement, elle s’était peut être trompée de chambre. Là elle s’est relevée d’un coup avec un « Oh shit I’m so sorry !!». Et la dernière chose que j’ai vu c’est une blondinette sortir cul nu de ma chambre en courant. Puis je l’ai entendue rentrer dans la chambre de ma coloc chinoise à côté. Bon après tout, ce qui s’y passe ne me regarde pas ! Je me marre 5minutes sous ma couette devant l’absurdité de la situation, puis je vais aux toilettes. En sortant je trouve la chinoise apeurée dans le couloir qui me saute dessus en me demandant si moi aussi quelqu’un est entré dans ma chambre. Merde, la fille toute nue s’est trompé deux fois de chambre, c’est un peu la lose quand même… Pour la rassurée je lui propose d’aller voir dans la cuisine si elle n’y est pas mais personne. On se demande quand même comment la fille a fait pour entrer dans l’appartement sans les clés, mais ne trouvant pas d’explications on décide de retourner se coucher et de demander le lendemain aux autres colocs si elles ont reçu de la visite.

 

J’avoue qu’en retournant me coucher j’ai tellement ri sous ma couette que j’ai pas réussi à me rendormir avant 4h du matin.

 

Le lendemain en me levant, j’ai aperçu une de mes autres colocs embrasser une jolie blonde devant la porte d’entrée pour lui dire au revoir. Voilà mon explication ! Apparemment, la fille en question était bien bourrée et s’est trompée de chambre. Du coup, cette histoire laisse un traumatisme terrible à ma pauvre coloc chinoise, et à moi une super anecdote à raconter en soirée pour amuser la galerie.

 

Mais bon, depuis j’ai pris l’habitude de fermer la porte de ma chambre à clé, parce que j’ai pas envie non plus de me réveiller un matin avec le copain d’une de mes colocs dans mon pieux… 

 

Alors, ça valait le coup d'attendre non ?

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15 septembre 2013

Episode 4: Comment je me suis prise la plus grosse honte de ma vie

 

Cette nouvelle semaine à Edimbourg a été riche en émotions.

 

En effet, j’ai rencontré de nouvelles personnes, j’ai voyagé, j’ai fait la fête mais surtout, je me suis prise la honte de ma vie. Mais c’est pas une honte un peu gênante qui peut arriver à tout le monde comme se prendre les pieds dans les escaliers et s’étaler devant tout le monde, ou marcher cinq minutes dans la rue avant de se rendre compte qu’on a un pan de sa jupe coincé dans le collant.

Non là c’était vraiment une honte atomique, du genre de celle qui nous traumatise et que l'on n'oublie jamais…

 

Comment c'est arrivé …

 

Mercredi matin j’ai voulu prendre une douche donc je me suis lavée, je suis sortie de la douche et je suis retournée dans ma chambre. Jusque là rien d’exceptionnel (et non, la serviette autour de ma taille n’est pas tombée devant des dizaines d’inconnus). Puis j’ai voulu me sécher les cheveux (avec mon sèche cheveux de la mort-qui-tue qui sèche et lisse ne même temps). Et comme il n’y  a pas de prises électriques dans la salle de bain, je me suis confortablement installée dans ma chambre pour faire ce que j’avais à faire. Sauf que … La chaleur de la brosse chauffante combinée à l’humidité de mes cheveux a provoqué de la vapeur, qui a aussitôt envahi ma micro chambre de 10m² (et non je n’ai pas brûlé la moitié de mon crâne ! Attendez que je raconte la suite, merde !). Le truc, c’est que cette sorte de réaction chimique a déclenché l’alarme incendie de ma chambre.

 

Qui a déclenché l’alarme incendie de l’appartement.

Qui a déclenché l’alarme incendie de l’étage.

Qui a déclenché l’alarme incendie de l’immeuble.

 

Puis ça a été  la panique. 200 étudiants ont dévalés les escaliers de l’immeuble en pyjama, certains mêmes en serviette de bain et ont du se serrer sur le trottoir dans le froid matinal d’Edimbourg à 10h du matin. J’ai descendu les escaliers avec eux un peu sonnée, j’étais même pas sûre que ce soit moi parce que merde, j’étais juste en train de me sécher les cheveux ! Puis j’ai essayé de me rassurer en me disant qu’au pire, ils ne sauraient jamais d’où c’est venu. A peine arrivée dehors, j’ai vu le camion des pompiers arriver, une demi douzaine d’entre eux sortir et se précipiter à l’intérieur de l’immeuble.

 

Et là je me suis dit « merde, je crois que j’ai fait une connerie… ».

 

Je pensais encore m’en tirer en restant anonyme et lâche, mais j’ai entendu un des pompiers demander « Who’s in flat 9, room 6 ? ». Imaginez, j’ai du lever la main devant 200 étudiants qui m’ont juste fusillée du regard. J’avais l’impression d’être un morceau de viande dans un aquarium de piranhas qui n’avaient rien mangé depuis des semaines.  Et puis essayez d’imaginer ma tête aussi : j’avais les cheveux à moitié mouillés, à moitié secs, à moitié lisses, à moitié bouclés. Une bonne tête de bouc émissaire quoi !

J’ai du escorter les pompiers jusqu’à ma chambre pour leur montrer qu’il n’y avait rien de grave, que j’étais juste « drying my hair » et que l’alarme était juste méga sensible. Ils n’avaient pas trop l’air en colère, je crois qu’ils se sont juste foutu de ma gueule… En même temps y’avait de quoi. La fille qui s’installe à peine 4 jours plus tôt et qui fait déjà des conneries …

Quelques jours après j’ai reçu une lettre d’avertissement du service des résidences de l’université, qui m’a passé un sacré savon. Mais putain y’a pas de prises dans la salle de bain ! On se sèche les cheveux où ici ? Du coup je suis devenue phobique des alarmes: hier l’alarme de l’immeuble a sonné une seconde (sûrement pour un test) et par réflexe, j’ai levé les mains en pensant «  c’est pas moi ! ».

 

Voilà comment j’ai arrêté de me lisser les cheveux. Et pour ceux qui me connaissent bien, vous pouvez comprendre à quel point c’est dramatique pour moi !

 

Je suppose que vous avez bien rit en lisant cette anecdote. Ok j’accepte qu’on se moque de moi pour cette fois, mais si vous êtes fair-play vous êtes bien obligés de me balancer une de vos hontes personnelles dans les commentaires ;)

 

Societies’ Fair

 

J’arrête le ton dramatique et je passe à des infos plus réjouissantes. Mercredi et jeudi était organisé la présentation de toutes les associations (societies) de Uni (la fac d’Edimbourg). Ils ont des tonnes d’associations, sur tout et n’importe quoi. Par exemple l’association des joueurs de Bridge, des nords américains, des BD, des reconstitutions médiévales (les membres étaient vraiment bizarres). Y’a même l’association Harry Potter (me demandez pas ce qu’ils font j’en ai aucune idée…), celle du chocolat (eux c’est classe ils vont aller visiter l’usine Cadbury), du fromage ou même la Useless Society (celle qui sert à rien). Moi j’ai choisi d’intégrer Exchange 360, une Society qui organise des voyages et des évènements pour les étudiants internationaux, et la French Society. Oui, ça peut paraître idiot de rejoindre une asso sur la France mais ils organisent des trucs sympa (comme aller voir le match Ecosse/France) et la plupart des membres sont des étudiants étrangers qui veulent apprendre le français et parler avec des natifs. Donc c’est toujours un moyen de rencontrer du monde et d’être utile en même temps !

J’hésite aussi à faire du volontariat au International Student Centre. C’est une sorte d’association importante qui possède un foyer où les étudiants peuvent aller prendre un thé ou un café gratuitement pour discuter. Ce sont aussi eux qui organisent des excursions tous les samedis. Mon job serait de tenir le « lounge » soit leur foyer au minimum une heure par semaine et de faire la conversation aux étudiants qui viennent pour discuter. C’est aussi une super occasion d’améliorer mon anglais (qui, je m’en rends compte maintenant, est vraiment affreux). Mais il faut pas que je fasse trop de choses non plus ! Je suis quand même là pour étudier…

 

Le choix des cours

 

En parlant de ça, ça y est j’ai mon emploi du temps ! J’ai donc 10heures de cours par semaine et seulement 3 cours différents… Mais bon apparemment leur système est fondé sur le travail indépendant et autonome donc on aura beaucoup de travail personnel à rendre et à fournir. Dans le guide des études qu’on m’a remis, il est dit que pour chaque crédit de cours, il faut travailler 10heures. Certes je suis nulle en maths, mais sachant qu’un cours vaut 20 crédits, ça fait 200 heures de travail par cours et par semestre. Et comme j’en ai 3 ça fait… ça fait 600 heures de travail personnel par  semestre soit 1200 heures par an ! …        OMG  Non mais ils ont craqué !? Je crois que je vais retirer ma candidature de certaines societies finalement …

Bon, j’ai quand même choisis des cours intéressants. Ce qui est bien à Sciences Po c’est qu’on étudie tellement de matières différentes que j’ai eu une grande possibilité de choix quand à mes cours à Uni. J’adore l’histoire et je suis très curieuse de découvrir le pays donc tous mes cours tournent autour de l’Ecosse et du Royaume Uni.

 

Au premier semestre j’ai donc :

-The British Society 1650-2000 1A (histoire)

-Scottish Studies : Conceptualising Scotland 1A (ethnologie ecossaise)

-Modern Scottish History (histoire)

 

Et au deuxième semestre:

-The British Society : 20th century  1B

-Early modern Scottish History

- Scottish Studies 1B : Visualizing Scotland

 

Si avec ça je rentre pas calée sur l’Ecosse !

 

 

La French Society

L’association a organisé un Pub Crawl jeudi soir (= tournée des bars). On était une bonne vingtaine, quelques français mais beaucoup d’étrangers qui maîtrisaient un petit peu la langue. On est allé dans plusieurs pubs, toujours dans une ambiance sympa. J’ai encore rencontré pas mal de monde, et retrouvé plusieurs français avec qui j’avais déjà fait connaissance.

 

St Andrews

 

Samedi je suis partie à St Andrews avec le International Student Centre. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une petite ville à 1h30 d’Edimbourg, sur la côté de la Mer du Nord connue pour abriter la plus vieille université du Royaume Uni (1415) et (surtout) pour avoir permis à Kate et William de se rencontrer. Nous étions 4 cars d’étudiants à partir. On a visité la Cathédrale (en fait c’était juste des ruines, j’ai mis bien ¼ d’heure à chercher une cathédrale des yeux avec de comprendre que je marchais dessus…) et le château (des ruines aussi). Vous pouvez voir plus bas les photos que j’ai prises. On a eu la chance d’avoir un temps très lumineux idéal pour les photos. La ville est sublime, surtout le bord de mer. C’est là que je me suis vraiment rendue compte que j’étais en Ecosse.

Et pour finir cette journée je suis sortie avec Louise, une française rencontrée pendant une réunion Erasmus et sa coloc Jean (de Singapour) dans un pub typique. J’ai juste adoré cet endroit : il n’y a pas de tables ni de chaises ou s’asseoir, les gens sont debout à boire leur énorme choppe de bière et à danser. Le groupe qui se produisait chantait un peu de tout, surtout de la country et du rock, que des classiques donc il y avait une ambiance de folie là dedans ! Je suis enfin rentrée aux alentours de minuit pour une nuit et une grasse matinée bien méritée !

 

___________________________________

 

Aujourd’hui c’est dimanche, et depuis que je suis arrivée c’est la seule journée ou je n’ai absolument rien fait. Et dieu que ça fait du bien ! De rester au chaud à siroter du thé, à regarder des films et à écrire. Demain c’est la rentée, j’ai hâte de découvrir mes cours. Demain soir est aussi organisée dans un pub une grande soirée de bienvenue par l’asso Exchange 360. Il faut s’habiller comme notre pays… Malheureusement j’ai pas grand-chose qui me rappelle la France dans mon armoire, ni tee shirt rayé bleu marine, ni cocarde… Mais je finirais sûrement par mettre une robe un peu chic et dire que c’est une Chanel ;)

 

Bon, pour terminer, une petite correction de ma part. J’ai lu dans le Routard qu’un dicton écossais disait qu’il n’y avait que deux saisons dans ce pays : celle de l’imperméable et celle du parapluie. Moi j’en rajouterai deux : celle de la bière et celle du whisky !

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PS: Voilà une photo de mon immense chambre (vous pouvez constater que le lit fait toute la largeur de la pièce), une de Teviot (le "foyer" des étudiants) et une du McEwan Hall où s'est tenue la cérémonie d'acceuil des nouveaux étudiants (super solennel mais impressionnant comme évènement!). 

PS1: voici le lien pour aller voir mes photos (quelques unes représentent le campus de Uni mais la plupart ont été prises à St Andrews)

https://www.dropbox.com/sh/sw3svm35vmfj70h/zTD7u6mQpe

PS2: Tout à l'heure j'ai croisé dans la cuisine un mec venu rendre visite à l'une de mes colocs et il m'a appelée "fire alarm girl" VDM

PS3: je suis relou avec mes post scriptum mais j'ai découvert un poète écossais et j'aimerais vous faire partager un de ces poèmes. Je trouve qu'il représente plutôt bien l'atmosphère qui règne à Edimbourg la nuit. Il s'agit de Escape at Bedtime, écrit par Robert Louis Stevenson:

 

The ligts from the parlour and kitchen shone out

Through the blinds and the windows and bars;

And high overhead and all moving about, 

There were thousands of millions of stars.

There ne'er were such thousands of leaves on a tree

Nor of people in church or the Park,

As the crowds of the stars that looked down upon me, 

And that glittered and winked in the dark.

 

The Dog, and the Plough, and the Hunter, and all,

And the star of the sailor, and Mars, 

These shone in the sky, and the pail by the wall

Would be half full of water and stars.

They saw me at last, and they chased me with cries, 

And they soon had me packed into bed;

But the glory kept shining and bright in my eyes,

And the stars going round in my head. 


See ya !

 

 

9 septembre 2013

Episode 3: Zé attrabé un rhube, ze suis balade....

 

Déjà lundi et je n’ai pas eu le temps d’écrire une ligne depuis jeudi ! I’ve been so busy…

Mais avant de reprendre là où je me suis arrêtée, une petite mise au point s’impose :

 

J’ai cru comprendre (j’ai encore des sources sûres en France) que beaucoup d’entre vous attendaient impatiemment la suite, notamment ce qui allait se passer avec le fameux Vanjul. Je rappelle juste que vous lisez MA vie hein, je suis pas scénariste d’une nouvelle série ^^ Vous vous attendiez sûrement à ce que je rencontre un  millionnaire écossais du nom de Bryan Wiskyaddict, qui finirait par me tromper avec sa secrétaire Samantha LoveKilt.

Mais euh non, c’est pas au programme ;)

 

Du coup jeudi Vanjul est venu me chercher à l’auberge de jeunesse et nous avons rejoint Rebecca, une allemande que j’ai aussi rencontrée sur le site de CouchSurfing. Nous nous sommes retrouvés devant la National Scottish Gallery (qu’on a même pas visité au final…), nous avons fait le tour du fameux château. Puis Vanjul nous a montré l’école qui avait inspiré JK Rowling pour imaginer Poudlard. Il nous a aussi montré The Elephant House, le café où elle écrit le premier tome de Harry Potter. Edimbourg regorge de cimetières aussi effrayants les uns que les autres, et des dizaines de guides proposent aux touristes des « ghosts tours », où ils font visiter les coins hantés de la ville. J’ai visité le plus connu des cimetières, qui est d’ailleurs magnifique, le Greyfriars Cemetery. Deux tombes vous seront familières si vous avez lu les Harry Potter: sur l’une est écrit McGonagall et l’autre Tom Riddle (en français Tom Jedusor). JK Rowling s’est en fait inspiré des noms gravés sur plusieurs tombes d’inconnus pour créer ses personnages. On a bien marché 4h à faire le tour de la ville, je sentais plus mes pieds …

 

Greyfriars_5

J’ai pris plein de photos ce jour là… mais en rentrant je me suis rendue compte que j’avais oublié de mettre la carte mémoire dans l’appareil photo… Bon, pour ceux qui connaissent ma mère vous savez de qui je tiens ! Vanjul s’est bien fichu de moi, et depuis il m’appelle « little gold fish » (petit poisson rouge). Si ça vous fait rire derrière votre écran, moi pas !

 

Puis Rebecca est rentrée chez elle et je suis allée au cinéma avec Vanjul voir Kick Ass 2 (vous moquez pas, il était super le film !). J’étais d’ailleurs surprise de tout comprendre!

Enfin le lendemain (vendredi) j’ai rejoint Vanjul (encore lui !) chez lui pour regarder un film d’horreur (en tout bien tout honneur) avant qu’il ne parte en week end pour assister aux Highlands Games (le fameux lancé de tronc d’arbre) à Aberdeen. Il m’a d’ailleurs dit qu’il avait croisé The Queen et ses « sit-on-my-knees dogs ».

 

La minute mode (et pas minute maid haha…)

 

Puis je suis allée me balader sur Princes Street (la rue principale avec tous les magasiiiiiiiiiiiins). Les british ont des magasins populaires qu’on n’a pas en France, type Primark ou Topshop, semblables à Zara ou Mango mais adaptés au goût des anglais. Par exemple, j’ai vu un rayon entier de fringues à carreaux écossais… Si chez nous la plupart des rayons sont consacrés aux petites robes et pull légers eux le premier étage est consacré aux manteaux et pulls en laine ! Le style des filles là bas est plutôt grunge, elles raffolent du simili cuir, des leggins, des carreaux, des boots rock’n’roll et des cheveux méchés avec des couleurs improbables. Pas toute bien sûr, mais j’en ai croisé beaucoup dans ce style ! Sachant que j’ai déjà sorti mon manteau d’hiver et que j’ai eu froid avec, je crois que je vais pas tarder à investir dans une doudoune triple épaisseur (comme le papier toilette) avec capuche en poils de yack… Sinon je vais geleeeeeeeeeeeer ! J’ai d’ailleurs déjà attrapé la crève…

 

University Accomodation

 

Du coup, hier (samedi 7) j’ai quitté l’auberge de jeunesse pour emménager dans ma chambre étudiante. J’ai dû prendre un taxi pour aller jusque là parce qu’avec mes valises de 12 tonnes j’aurais mis trois heures à y arriver ! J’ai dû aller chercher mes clés dans un bâtiment situé à 5min de ma résidence. Tout a été organisé par des étudiants volontaires qui m’ont gentiment remis mes clés en m’offrant du thé et des muffins en plus. J’ai même trouvé des chocolats dans l’enveloppe contenant les clés ! So cute ! Puis j’ai marché jusqu’à ma résidence, située 38 South Clerk Street, à 5min du campus. Le hall avait été envahi par des valises d’asiatiques donc je me suis frayée un chemin jusqu’à l’ascenseur et j’ai rejoins mon appartement. Il est plutôt grand, avec 6 chambres, deux salles de bains et une grande cuisine/living room. Je partage les parties communes avec deux chinoises, une américaine et deux anglaises. Ma chambre doit faire 10m² mais c’est suffisant pour un an !

 

La Fresher’s Week

 

La semaine d’intégration a commencé samedi et offre une semaine d’évènements et de soirées aux nouveaux étudiants. Des centaines d’activités sont proposées de jour comme de nuit et il est impossible de tout faire ! Samedi soir je suis sortie à Teviot Place, un bâtiment sur le campus qui ressemble à l’entrée de Poudlard et qui est uniquement réservé aux étudiants (voir photo ci-dessous). On y trouve une boite de nuit au sous sol, trois bars, une salle de billard, deux salles de concert etc… et il est toujours ouvert ! A l’intérieur tout est en bois ciré, c’est juste magnifique ! Les filles avec qui je devais sortir sont arrivées bien ¾ d’heure en retard, donc j’ai un peu tourné en les attendant : j’ai regardé une séance de dance écossaise ou « Ceilidh », je me suis retrouvée je ne sais comment dans un groupe de mineurs qui jouaient au billard (pas 18 ans = pas d’accès au bar). Puis j’ai retrouvé Rebecca et une amie à elle, Francie d’origine allemande aussi. Un concert de pop rock était organisé dans une des salles, et là on a retrouvé un ami de Rebecca, Daniel un mexicain, qui m’a immédiatement demandé si j’étais pas une des amies de Vanjul. Apparemment il était lui aussi présent à la soirée Couchsurfing de mercredi dernier, et on se serait même parlés… Je crois que j’ai bu plus de bière que je ne pensais ce soir là ! Je suis rentrée vers 23h, juste épuisée par ma journée !

 

teviot

 

 The International Day 

 

Dimanche a aussi été une grosse journée : the International Day. Plusieurs courtes réunions ont été organisées toute la journée pour conseiller les étudiants étranger (comment rester en bonne santé, comment ouvrir un compte, comment bien s’intégrer, ce que signifie être un étudiant étranger à UNI…). J’ai assisté à toutes les réunions, donc une qui portait sur l’Ecosse. Le prof qui faisait une rapide présentation du pays était en kilt… et roux en plus ! C’est pas comme ça qu’il va mettre fin aux clichés… Et pour les curieux, non je n’ai pas tenté de valider le défi n°5, c’était un prof quand même ! J’ai d’ailleurs rencontré plusieurs autres étudiants de Sciences Po Rennes et Grenoble. Enfin en fin d’après midi l’asso étudiante de la résidence où je vis a organisé un « Welcome Talk » avec des pizzas gratuites (à 17h…) et de quoi boire un verre. J’ai commencé à parler avec une fille pendant bien 5min et à ma fameuse question « Where do you come from ? » elle a répondu « France, what about you ? ». On s’est sentie connes pendant quelques secondes de s’être emmerdées à parler anglais alors qu’on était toutes les deux françaises… Mais bon y’a pas marqué « mangeur de saucisson » sur notre front !

 

Voilà pour les derniers jours passés à Edimbourg. Tout se passe toujours aussi bien comme vous pouvez le constater ! Les gens sont adorables ! J’ai encore pas mal de choses de prévue aujourd’hui dont faire des photos et m’acheter un manteau ! J’ai aussi vu qu’une asso organise un voyage à St Andrews (là où Kate et William se sont rencontrés !) samedi, donc je vais essayer de m’acheter un ticket !

 

See ya soon !

 

PS : Les photos ne sont pas de moi, c’est jute pour donner un visuel

PS² : un grand merci à mon adorable copain pour avoir relooké mon blog aux couleurs de l’Ecosse

 

5 septembre 2013

Day One: The Arrival

 

Hier, j’ai commencé ma journée à Montélimar en m’asseyant sur ma valise pour la fermer et je l’ai terminée en faisant la bise à un Indien sur le trottoir d’Edimbourg à 1h du matin.

 

Moi non plus j’ai pas trop compris l’enchaînement de cette journée qui restera surement l’une des plus bizarres de mon existence. On va essayer de remonter le fil …

 

A l’heure où j’écris, il est 10h30 du matin heure locale, je suis dans le salon de l’auberge de jeunesse à siroter un thé et à essayer d’avaler un scone immonde aux herbes de provence (euuurk). Si tu connais pas le Scone (so british !), essaye d’imaginer une sorte de petit pain le plus compact qui soit, tellement d’ailleurs que pour qu’il glisse dans ton oesophage il faut avaler ta tasse de thé entière. Imagine ça avec des herbes de provence en plus, et tu comprendras la souffrance culinaire que je vis actuellement !

 

Part One : The Plane

 

Première surprise du jour : en faisant la queue après le Check-in à l’aéroport St Exupéry, j’ai retrouvé une vieille connaissance du collège, avec qui je partageais une amie en commun. Le voyage commence plutôt bien ! Dans la file, on fait aussi connaissance avec deux françaises et une écossaise (Morag, si j’ai bien compris son prénom). Le vol s’est bien passé (mis à part que j’ai failli étrangler un bébé qui a braillé bien 60% du vol). Puis une fois à l’aéroport et toujours avec la Montilienne qui partait aussi, on a pris un bus énorme, genre le Magicobus de Harry Potter avec deux étages qui nous a emmené dans le centre ville en moins de 30minutes. J’avoue que la conduite à gauche c’est un peu bizarre. Ces cons, ils roulent à gauche et doublent à droite ! Ils peuvent jamais rien faire comme tout le monde ces british… Et depuis le bus, je commence à découvrir un peu la ville. Les maisons sont sublimes, avec des pierres sombres et des toits biscornus. Puis le château d’Edimbourg apparaît, un vieux château comme posé sur une gigantesque butte rocheuse couverte de mousse verte. C’est incroyablement beau ! Puis on arrive à la gare centrale de Waverley Station, mon amie retrouve son coloc qui est venue la chercher et là, je me retrouve seule.

 

Genre complètement seule.

 

Je sors ma petite carte, et j’essaye de me repérer pour trouver l’auberge de jeunesse qui n’est normalement qu’à quelques minutes de marche. Oui, je la vois, c’est tout prêt. J’ai juste à…. A escalader cette rue beaucoup trop en pente à mon goût ! Bon… j’ai bien mis 10 min à pousser ma maison jusqu’en haut de cette foutue Cockburn Street, mais j’ai réussi. Manque de bol, l’auberge de jeunesse était située en haut d’un restaurant. J’ai dû hisser bien 30kg de fringues (à ce moment là j’ai haï mes chaussures) jusque là haut. Je suis arrivée en sueur à l’accueil, j’ai récupéré mes clés, et je suis allée poser mes affaires dans le dortoir. J’avoue qu’à ce moment là j’ai eu un petit coup de blues.

 

Part Two : La soirée surprise…

 

Et je n’avais surtout pas envie de rester dans le dortoir à déprimer pour ma première journée ! Alors je me suis rappelée qu’une soirée hebdomadaire était organisée tous les mercredis dans un bar par le site CouchSurfing. Tous les membres qui veulent y aller sont les bienvenus. J’ai eu de la chance car le bar était dans la rue à côté ! Je m’y suis pointée en touriste, c’est le cas de le dire. Il y avait bien une cinquantaine de personnes de ce pub ! Comme tout le monde avait une pinte à la main, j’ai voulu faire la fille comme tout le monde et je suis allée au bar. En attendant que la serveuse prenne ma commande, un type a engagé la conversation. Il devait avoir une quarantaine d’années, en costume gris. Une bonne tête d’écossais. Et mon dieu, l’horrible accent qui va avec. Il avait l’air plutôt gentil mais j’ai pas compris un traître mot de ce qu’il m’a dit. J’ai acquiescé poliment puis je me suis éclipsée à l’autre bout du bar en faisant genre que la serveuse me verrait sûrement mieux là bas. J’attend avec mon billet de 5 livres à la main qu’on me remarque enfin, quand un jeune à côté de moi se retourne et me tend la main. Typé hindou, il me dit s’appeler Vanjul et venir d’Inde (imagine combien de temps j’ai du mettre avant de pouvoir épeler son prénom). Très gentil, il fait signe à la serveuse qui me sers (enfin !) un énorme verre (ou plutôt un petit seau vu la taille). Vanjul me dit qu’il m’a commandé une bière typique d’Edimbourg. On est allé s’installer sur un canapé, on a bien discuté. Puis ses amis sont arrivés et il m’a présenté une anglaise, une suisse et un français qui, je l’ai appris plus tard, était sur le même vol que moi. J’ai passé toute la soirée avec eux à fumer et boire de la bière. L’anglaise avait commandé du vin rouge, et voyant que je regardais son verre d’un œil sceptique, elle m’a proposé d’y goûter. Le vin était chaud, il piquait, beurk. Elle en revanche était ravie : « I loooove french wine ! ». J’ai pas osé lui dire que ce qu’elle avait dans son verre, c’était tout sauf du « french wine »… J’ai aussi rencontré un russe, deux espagnols, une grecque, une hawaïenne, une américaine… Tout ça en une soirée !

 

Finalement, vers une heure du matin (donc 2h du mat en France), j’ai préférer rentrer me reposer. Vanjul m’a raccompagnée jusqu’à l’auberge de jeunesse et, très galant, il m’a dit « bonne soirée » en français et m’a même fait la bise.

 

Voilà comment je me suis retrouvée à faire la bise « à la françaiiiise » à un quasi inconnu dans la rue à 1heure du matin.

 

True Story !

 

 

Et aujourd’hui n’est pas une journée de tout repos non plus ! Cette après midi j’ai rendez vous avec une allemande rencontrée sur le site de Couchsurfind pour qu’on visite ensemble le château d’Edimbourg et après je dois retrouver le fameux Vanjul pour ma première séance de cinéma en anglais (et sans les sous titres…). Il a d’ailleurs passé toute la matinée à m’aider via facebook pour que je m’achète en ligne une mobicarte locale. Cette première rencontre me rassure, si tous les jeunes ici sont aussi gentils, j’aurais surement pas envie de rentrer !!

 

Allez, la suite au prochain épisode !

 

 

2 septembre 2013

Hope I won't be eaten by some crazy guys in skirt ...

Départ dans deux jours. 

Remplissage de valise à la Tétris. 

Crise d'hystérie pour savoir quelles robes emporter. 

Crise de larmes pour savoir quelle paire de chaussure emporter.

Crise de colère quand on se sent obligé de prendre un jogging et des baskets, juste au cas où.



Bon, on sait que l'étape pré-départ est souvent la pire. On galère avec les préparatifs, on s'énerve, on est tendu. 
Mais je me rassure en me disant que ce voyage, c'est un peu mon aventure à moi. Petite provinciale, je vais débarquer à Edimbourg avec mes valises, mes douze paires de chaussures (au final j'en ai pris que 4), mon odeur de baguette tradition, et zéro vie sociale. Bah oui, quand tu débarques dans un nouveau pays, forcément tu connais pas grand monde. Mais c'est pas ça qui me fait peur, après tout j'ai plutôt la tchatche, et mon petit accent frenchy me rendra je l'espère sympathique. 

J'ai bien l'intention de ne pas resteindre mon périple à Edimbourg. Je me suis même concoctée une to-do list avec plein de trucs à visiter,à faire ou à vérifier. Regarde un peu ci dessous, et puis tu verras bien si j'arrive à réaliser ces objectifs d'ici la fin de l'année :

  • Comprendre l'accent écossais
  • Ne PAS revenir avec l'accent écossais
  • Manger du Haggis
  • Ne pas être malade une semaine après avoir mangé du Haggis
  • Mettre fin à cette légende urbaine qui voudrait que les hommes ne portent rien sous leur kilt (rien que pour t'aider à enfin connaître la vérité sur cette question qui je suis sûre t'obsède la nuit, je me sens obligée de vérifier. Histoire de te rendre service tu vois...) 
  • Assister aux Highlands Games (le lancer de tronc d'arbre et la jetée de panse de brebis m'ont toujours fascinée)
  • Faire une entaille sur un bâton à chaque fois que je croise un roux (si t'as pas vu Pocahontas 2 tu peux pas comprendre)
  • Arrêter de penser que tous les écossais sont forcément roux (c'est pas gagné)
  • Visiter les souterrains d'Edimbourg et serrer la main à un fantôme 
  • Apprendre à jouer de la Cornemuse 
  • Arrêter de fumer (en même temps à 10euros le paquet, ais-je le choix ?)
  • Aller prendre l'apéro avec Nessie (en évitant de finir dans son estomac)
  • Voir des aurores boréales (éventuellement avec un boyfriend, pour le côté "so romantic") 
  • Travailler un peu (quand même) pour avoir mon année

 

Bon, ça fait déjà une sacrée liste de défis. Si tu veux m'en lancer, libre à toi. Je m'engage à publier une photo pour chaque défi que j'aurais réalisé (sauf peut être pour le défi n°5 qui risque d'être censuré). 

Je lance quand même un challenge aux écossais: me faire aimer la bière et le whisky. Good luck my friends

 

Aller, last but not least comme on dit là bas:      refaire sa vie en Ecosse = Challenge accepted !

 

ecosse20

 

 

 

 

 

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Wiskilt adventure - Confessions d'une frenchie en Ecosse
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